Marcher Connaître Agir    M.C.A.
Connaître

Connaître

Aiguiser sa curiosité pour tout ce qui se voit

Chercher et découvrir ce qui ne se voit pas

Se re-connaître dans les rencontres avec les autres

Village de Aguerd Imlal, déserté par ses habitants

La curiosité, vertu cardinale, n’est pas innée. Elle suppose un effort pour aller voir, la marche d’approche est nécessaire, pour découvrir pas à pas, pour à la fois ne pas effaroucher, s’imprégner. Regarder ce qui se présente : la terre, le ciel, l’habitat, les habitants, leurs cultures, dans le paysage balayé par les yeux, et aussi au delà de ces maisons, derrière le col là haut et la curiosité s’aiguise au fur et à mesure que l’on avance dans l’espace. A l’inverse cette curiosité demande à revenir en arrière dans le temps, dans l’histoire de cette vallée, son passé géologique, comment ce douar marocain a-t-il été bâti jadis selon cette architecture si particulière ? Pourquoi est-il abandonné aujourd’hui?

Connaître c’est en venir à répondre au pourquoi, au comment, et à toutes les autres interrogations qui se présentent au fur et à mesure de la recherche ; plus l’on fouine, plus l’on trouve et plus l’on chercher à comprendre.
Et l’on ne peut comprendre un pays ou un paysage que si l’on approfondit son passé, les modalités de sa création, de sa végétation, de son évolution.

Car c’est l’histoire d’un pays qui a façonné les hommes qui l’habitent aujourd’hui. Parler la même langue ne suffit pas, il faut aussi se mettre sur la même longueur d’onde pour bien communiquer. C’est à dire connaître les traditions, les valeurs de référence qui guident le comportement des habitants, Marocains en l’occurrence. Il faut s’en imprégner pour se comprendre de même qu’on apprend leur vocabulaire pour parler.

Connaître suppose un échange avec les habitants d’un pays. Il faut se mettre à leur place, sur le même terrain, on ne fait pas connaissance dans un bureau, par téléphone ou sur internet, connaître, suppose d’aller sur le tas, d’ y aller à pied et d’y vivre un moment non pas en touriste mais en homme de terrain et suffisamment longtemps pour commencer à se re-connaître dans le comportement de l’autre.

Un exemple : le déboisement

Imlil dans sa vallée

Le Maroc nous a séduit, les Marocains aussi, nous voulons en savoir plus :
– Constat des ravages causés par l’inondation de 1995 dans l’Ourika. Les pentes de l’Atlas étaient autrefois boisées et la terre végétale protégée.
– Maintenant les arbres ont été abattus ou dévorés, la terre entraînée dans les oueds.
– On connait le SOS lancé fin 2006 par les Hautes Autorités marocaines : « la désertification concerne 93 % de la superficie du Maroc dans l’indifférence générale « 
– On connaît les conseils de l’Université de Marrakech pour réussir les reboisements .
– Nous avons découvert à Agouim un ancien chantier de reboisement abandonné.

Connaître est nécessaire mais n’est pas une fin en soi . C’est un passage obligé pour AGIR en minimisant les échecs.

Léonce Vilbert, président fondateur de MCA