Marcher Connaître Agir    M.C.A.
Marcher

Marcher

C’est par la marche que MCA est née, qu’un petit groupe a fait boule de neige sur les  pentes du Haut Atlas marocain.
C’est la marche à pied qui nous a permis de découvrir des paysages insolites, de rencontrer des habitants authentiques, eux-mêmes nomades.

Marche sous un Genévrier Thurifère survivant dans le Haut Atlas

La marche nous a placés d’emblée sur le même pied, sur la même longueur d’onde malgré les différences de culture et de langue.
La sueur et la soif ont comblé le fossé.
La marche seule permet d’approcher les tentes de nomades, de croiser l’étranger qui passe sur les mêmes sentiers, de voir de près leurs conditions de vie et d’apprécier leur capacité d’accueil et de partage.

C’est en foulant la montagne à pied que l’on voit que la terre a vécu des temps meilleurs, nourri des forêts, abreuvé des troupeaux.
Un de mes voisins agriculteur picard a perdu la vue dans un accident, il a poursuivi ses tours de plaine à pied pour sentir ses terres et juger de leur capacité à recevoir les semences . « C’est bon, elle est amoureuse, il est temps de semer  » disait-il à ses enfants en rentrant à la ferme .

Marcher est une démarche de liberté, pas de voiture à garer ou à reprendre, pas de route à suivre, pas d’horaire à tenir.
Marcher est une démarche directe, sans écran, ni pare-brise, ni habitacle.

Pour un émerveillement qui éveille tous les sens :
– voir les paysages, la végétation, les constructions des hommes , le ciel et ses étoiles
– écouter le silence, le vent, les oiseaux qui chantent ou les femmes qui moissonnent
– humer toutes les odeurs qui émanent de la terre et du ciel et de leurs habitants
– goûter la saveur des végétaux ou la chaleur du thé offert
– enfin le toucher : la roche, les feuilles, le vent, le contact avec les hommes, les femmes, les enfants

Tachddirt et Anfgayn n’avaient ni route, ni piste, ni téléphone, ces douars n’ont été accessibles que par la marche à pied. Et quel plaisir que cette découverte après des heures de marche et d’incertitudes, rien à voir avec un  » point de vue  » mentionné sur une carte et atteint en voiture

Traverser à pied la palmeraie d’Aït Mansour, visiter le douar abandonné d’Aguerd Imlal, marcher cote à cote avec les habitants sont des points de passage obligés pour Connaître avant d’Agir.

Fouler la terre fine d’Inlioua au soleil couchant en même temps que ces femmes qui sèment l’orge et l’enfouissent à l’araire tirée par un âne (voir photo ci-contre), nous a conduit à retenir ce site comme chantier expérimental pour des cultures maraîchères à partir du printemps 2007

Enfin dernier exemple récemment vécu à Agouim lors d’une petite marche forcée dans la montagne pour faire le plein d’oxygène et évacuer les déceptions de la coopérative féminine : découverte des vestiges d’un ancien chantier de reboisement avec des km de banquettes, des centaines de trous de plantation vides qui réclamaient réparation. Ce spectacle nous obligeait à CONNAITRE les raisons de cet abandon ?

Léonce Vilbert, président fondateur de MCA

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